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Bel ami/ pour mieux préparer l'oral : deuxième partie

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Message  Admin Lun 12 Mai - 12:13

Ci-dessous : questions et réponses

Essayez de répondre aux questions, avant de lire les réponses

Deuxième partie

CHAPITRES 1 et 2 (pages 227 à 271)

Étude du temps dans ces deux chapitres

(dates, repères temporels et durée : “ Georges Duroy avait retrouvé toutes ses habitudes anciennes. Installé maintenant dans le petit rez-de-chaussée de la rue de Constantinople, il vivait sagement, en homme qui prépare une existence nouvelle. ”).

Le chapitre 1 commence en mars 1881, le chapitre 2 se termine fin juin 1882. Repérez la façon dont avance la chronologie et dites à quels événements sont consacrés le plus grand nombre de pages

(par ex : trois pages - pp.230/2 - pour l’anoblissement du nom de Georges, une description de la campagne en allant chez les parents de G. - p. 237 -, après la “ plaine galeuse ”); commentez.

Dans le chapitre 1, repérez une ellipse et un sommaire au début, puis une scène. A quel moment y a-t-il des pauses dans le récit ?

1°) ETUDE DU TEMPS, de la durée dans la structure narrative : dans ces deux chapitres, la chronologie avance de façon fort irrégulière.
Le chapitre 1 débute en effet p 227 en mars 1881, et se termine, p 254, le 12 mai 1882 ; il couvre donc un an et trois mois. Or, l'épisode majeur du chapitre 1 est le voyage de noces en Normandie (qui dure une demi-journée et occupe 7 pages) et la visite aux parents de Georges ( qui dure une journée et occupe 10 pages). Ce passage, qui n'est pas essentiel à l'intrigue (= l'ascension sociale de Georges Duroy), a surtout une fonction psychologique : on y apprend à mieux connaître Madeleine (son passé, ses sentiments), on voit s'approfondir les relations entre Duroy et sa femme, et on mesure mieux de quel milieu social provient Duroy. Deux épisodes mineurs marquent aussi le chapitre1 : la préparation du mariage et surtout le changement de nom du héros ( 3 à 4 pages), et la rupture avec Mme de Marelle ( 3 pages) ; tous deux ont une fonction modificatrice, et font avancer l'intrigue. Dans le chapitre 1, Maupassant choisit donc de privilégier le psychologique, l'étude de l'état d'âme de ses personnages. C'est pourquoi il s'attarde autant sur deux moments brefs.
Le chapitre 2 débute mi-mai 1882, et se termine fin juin 1882 ; il couvre une période beaucoup plus restreinte que le précédent. Deux épisodes se détachent nettement : d'abord la célébrité montante de Du Roy, et en parallèle sa jalousie vis-à-vis de Forestier (sur 6 pages et ½) qui a une fonction à la fois psychologique et modificatrice, et ensuite la "rupture" de ses relations amicales avec Madeleine (6 pages), passage dont l'intérêt est plus psychologique. En introduction, le dîner à trois avec Vaudrec fournit un épisode secondaire qui amorce les thèmes majeurs de ce chapitre.
On remarque une ellipse p 227, car Madeleine revient tout à coup de Cannes (pourquoi y est-elle restée ? Qu'y a-t-elle fait ? Mystère pour le lecteur, comme pour Duroy …). Par contre, un sommaire, p 229, permet une accélération car rien ne se passe d'intéressant : "L'été se passa, puis l'automne", et c'est peut-être en hiver que le récit reprend.
Deux scènes, qui nous renseignent en temps réel sur les paroles des personnages, mais aussi leurs gestes, mimiques, attitudes, tons, se trouvent en début de chapitre 1, avant le long passage consacré à la Normandie : tout d'abord l'évocation du changement de nom, p 229-232, et aussi la scène de rupture avec Mme de Marelle, p 233-235.
Des descriptions de la Seine à Asnières (p 237), de la vue sur la campagne près de Mantes (p 242) et surtout de la ville de Rouen et des environs (p 245-246) permettent de faire des pauses dans le récit. On peut y voir l'amour de Guy de Maupassant pour sa Normandie natale, et aussi un procédé pour étirer encore en longueur ce voyage en train qui paraît interminable à un Duroy, jeune marié, et pressé de satisfaire ses désirs sexuels (que Madeleine a bien du mal à réfréner, dans le train).
2°) Quel est le point de vue adopté la plupart du temps dans ces deux chapitres ? Est-ce toujours le cas p 247-248, et 250-251 ? Expliquez et justifiez.

LE POINT DE VUE : La plupart du temps dans Bel-Ami, le point de vue adopté est celui de la focalisation interne : le lecteur suit Duroy, dans ses déplacements (voir à ce sujet les toutes premières pages), dans ses rencontres ; tout est vu à travers lui, ses pensées et ses sentiments. Ainsi, p 234-235, le lecteur est-il abondamment renseigné sur les véritables sentiments de Duroy envers Mme de Marelle : "Il prononça d'un ton triste … avec cet accablement feint dont on use … " ; "Il se tut, espérant qu'elle répondrait, s'attendant à une colère furieuse, à des violences, à des injures. " ; "Il s'agenouilla devant elle, sans oser la toucher … plus ému par ce silence qu'il ne l'eût été par des emportements".
Mais, par moments, Maupassant abandonne le point de vue interne pour passer au point de vue omniscient, qui offre plus de possibilités au romancier, puisqu'il permet de connaître les pensées, réflexions et sentiments de plusieurs personnages. Tel est le cas pour les p247-248, car on nous livre les sentiments des parents Duroy : "Ils la regardèrent, comme on regarde un phénomène, avec une crainte inquiète, jointe à une sorte d'approbation chez le père, à une inimitié jalouse chez la mère." L'hostilité de la mère est d'ailleurs soulignée plusieurs fois par le narrateur qui lit dans ses pensées. L'autre passage où le point de vue omniscient l'emporte se trouve p 250-251, lors du déjeuner : le lecteur glisse des pensées du père Duroy à celles de la mère Duroy, puis à celles de Madeleine ; trois paragraphes sont consacrés à ses souvenirs d'enfance, le lecteur en apprend donc plus que Duroy à son sujet.

3°) Le personnage de Georges Duroy ; montrez son évolution sur le plan intellectuel ; et sur le plan sentimental. Quelle est sa devise, à la fin de ce passage ?

L'évolution de Georges Duroy, très nette dans ces deux chapitres, est tout d'abord familiale : de célibataire, il devient homme marié.
Elle est sociale ensuite, et c'est ce que symbolise le changement de nom, le passage de Duroy à Du Roy de Cantel, anoblissement facilement réalisé par Madeleine avec une plume et du papier !
En tant que journaliste, Duroy fait de notables progrès, puisqu'il participe activement à la rédaction des articles (autrefois, il écrivait sous la dictée de Madeleine), donne des idées (p 258) si bien que Madeleine l'écoute attentivement et l'admire (le mot est p 259). Mais, malgré son évolution intellectuelle, Duroy est encore bien inférieur à Madeleine (voir p 260 : c'est elle qui ramène les informations intéressantes) et surtout à Forestier. Il souffre de cette double infériorité.
Enfin, sur le plan sentimental, il continue à mentir aux femmes (à Madeleine, sur l'état de sa fortune, p 240 ; à Mme de Marelle, au moment de la rupture, et le point de vue interne est intéressant là, car il permet au lecteur de se rendre compte de la fourberie de Duroy). Il est amoureux de Madeleine, ou plutôt il la désire, ce que montre bien le voyage en train où elle le raisonne, et il est heureux avec elle. Mais deux ombres menacent ce sentiment de satisfaction : celle du comte de Vaudrec, ami ou amant de Madeleine, qui est chez eux comme chez lui, et celle de Forestier, dont il devient de plus en plus jaloux. Duroy a par moments des bouffées de tendresse pour sa femme, mais il se sent trop dominé par elle, et très vite son égoïsme et son orgueil reprennent le dessus : il se détache d'elle et va la traiter en simple objet (p 269-271) ce qui lui évitera de souffrir.
Sa "devise", p 270, annonce déjà son attitude avec Mme Walter, et les autres femmes : "chacun pour soi." On ne saurait être plus clair sur ce qui va désormais être le centre des préoccupations de Duroy.
4°) Le personnage de Madeleine : que sait son mari sur elle, et que sait le lecteur ? Quelles relations a-t-elle avec Georges, comment le considère-t-elle ? Forment-ils un couple uni ?

Le personnage de Madeleine gagne en épaisseur et en mystère dans ces deux chapitres : c'est une femme intelligente, d'une grande supériorité intellectuelle, qui semble "froide" et qui raisonne toujours (cf. son attitude pendant le voyage de noce). Elle aussi ment à Georges, ou plutôt lui cache des choses, sur son passé, son enfance (p 251), l'état de sa fortune (p 240, "disait-elle"), sa fidélité passée et présente (qui est Vaudrec pour elle ?). Cependant, elle révèle un côté romanesque (elle avait "rêvé" de la rencontre avec les parents de Georges, "elle qui ne rêvait pas d'ordinaire" p 250), un goût pour l'aristocratie et les noms nobles. Quel mystère cache sa naissance, qui fut son père, de quel milieu vient-elle (p 251) ? Le doute subsiste.
Avec Duroy, elle se conduit en mère, en institutrice et professeur ("mon petit élève" p 242), en grande sœur ou en associée plus qu'en épouse. Elle n'est visiblement pas amoureuse, et ne le traite jamais d'égal à égal. Cependant, on sent le couple très uni dans le travail : c'est le journalisme, leur passion commune, qui les rapproche, comme le montre bien le passage p 259 : "Quand leur article fut terminé, Georges le relut tout haut, en le déclamant. Ils le jugèrent admirable d'un commun accord et ils souriaient, enchantés et surpris, comme s'ils venaient de se révéler l'un à l'autre. Ils se regardaient au fond des yeux, émus d'admiration et d'attendrissement ; et ils s'embrassèrent avec élan, avec une ardeur d'amour communiquée de leurs esprits à leurs corps." Du Roy fait d'ailleurs tout de suite le lien entre cette communion intellectuelle, et l'acte sexuel qui est évoqué juste après. C'est sur ce terrain qu'ils s'entendent le mieux.

5°) La satire des politiciens véreux (=malhonnêtes) : qu'est-ce qui fait agir Laroche-Mathieu et Walter ? Pour quelles raisons Madeleine et Duroy prêtent-ils leur plume à ces hommes ?

Cette satire se fait surtout à travers le personnage du député Laroche-Mathieu, que Maupassant décrit férocement, pp. 260-261, comme un homme "sans grands moyens, sans audace et sans connaissances sérieuses", sans convictions personnelles non plus, puisqu'il navigue entre tous les partis, mais homme "soigné, aimable", qui avait du "succès dans le monde". Après ce portrait peu flatteur, Maupassant conclut ironiquement qu'il avait donc tout pour être ministre ! On voit le peu d'estime qu'il portait aux hommes politiques. Il faut dire que ce député ne se préoccupe que d'une chose : arriver au pouvoir, afin d'utiliser sa position pour s'enrichir. C'est dans ce but qu'il participe financièrement à La Vie Française : c'est pour lui un placement, dont il espère retirer des bénéfices. Pour Madeleine et Duroy, c'est un peu différent : ils ont avant tout un fort désir de reconnaissance sociale, de célébrité, même si cela va de pair avec un enrichissement progressif. Madeleine surtout a le goût des intrigues et du pouvoir, elle aime avoir de l'influence sur le cours des choses ; Duroy est plus attiré par la célébrité et par l'argent.


CHAPITRE 5

1- Expliquez comment a pu fonctionner la machination sur les actions du Maroc : donnez les différentes étapes. La politiques est-elle au service de l'argent, ou le contraire ? Justifiez votre opinion. Quelle vision du colonialisme donne ce chapitre, à quoi servent les colonies françaises selon Maupassant ?

- La Vie Française ayant gagné une importante considération a ses attaches avec le Pouvoir.
- Machination sur les actions du Maroc (entendues par Mme Walter ), entre Mr Walter & Laroche Mathieu
- L’expédition de Tanger : W & LM ont racheté l’emprunt du Maroc (tombé très bas) par le moyen de prête-noms (n’éveillant aucune méfiance). Ils ont roulé les Rotschild : ils vont maintenant procéder à l’expédition et dès qu’ils seront là-bas, l’Etat français leur garantira la dette (gain de 50 à 60 millions). La colonisation française sert ce dessein.

- La politique EST AU SERVICE de l’argent : car l’Etat français est tenu par des politiciens véreux. L’argent règne donc en maître absolu.


2- Montrez comment Du Roy ne peut pas faire autrement que d'associer les femmes qu'il séduit et l'argent. Quels en étaient les signes précurseurs avec Rachel
(p 45, ch.1 - I : "Duroy, intimidé, ne trouvait rien à dire.", 98, ch.4 - I : "- Aujourd'hui si tu veux. – Oui, je veux bien.)

3- Le personnage de Mme Walter :

étudiez p 318 : "Elle voulait le voir tous les jours, l'appelait à tout moment (…) Elle lui répétait (…) quelques phrases, toujours les mêmes (…) Elle se montrait tout autre qu'il ne l'avait rêvée (…) Elle lui écrivait dix lettres en un jour (…)"

tout ce qui agace Du Roy en elle ; commentez et concluez. Ressent-il les mêmes choses pour Mme de Marelle ?

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